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Nicolas, technicien aéronautique

Nicolas W. , 21 ans, est technicien de maintenance aéronautique, possesseur d’une licence B2 – avionique, et il travaille chez Dassault Falcon Service, sur l’aéroport du Bourget.

Nicolas Waltzer avait depuis longtemps l’envie de travailler sur des avions. Il s’oriente par défaut vers un bac STI 2D, puis cherche à intégrer une formation aéronautique. C’est à ce moment qu’il découvre l’existence du bac pro Aéronautique qu’on lui conseille tout de même de passer, étant considéré comme la voie royale pour devenir mécanicien. En 2020, Nicolas s’inscrit au CFA des Métiers de l’aérien, en pleine période COVID. « Trouver une entreprise pour mon alternance a été compliqué, mais, heureusement, l’AFMAÉ m’a accompagné et j’ai été pris chez Dassault Falcon Service (DFS) dans le cadre d’un bac pro Aéro, option Avionique. Davantage intéressé par l’électricité, on m’a conseillé cette option et je ne le regrette pas, car des systèmes électriques, on en trouve partout dans l’avion : moteur, train d’atterrissage, fuselage… Ils servent pour la navigation, la communication, l’électricité de bord… »

Le rythme de l’alternance : deux semaines en école, deux semaines en entreprise, est un peu compliqué au début, car soutenu. « Je sortais d’un bac pro général que j’ai alors considéré comme une sorte de prépa. Les deux années suivantes, j’ai enchaîné en classe le programme contenant à la fois des matières générales et technologiques, et mon travail chez DFS où j’étais un salarié à part entière. C’était comme partir d’une voiture que l’on connaît, pour se retrouver face à un avion avec énormément de choses à apprendre. Mon maître d’apprentissage a été une aide précieuse, mais il fallait aussi être attentif en cours de manière à être le plus efficace possible en entreprise. Le comportement était un autre aspect important, surtout dans le milieu de l’aviation d’affaires où il m’arrivait déjà de croiser des clients. »

En 2022, Nicolas entre en mention complémentaire (MC) Aéronautique, option Avionique, pour obtenir à terme la licence PART 66 B2. Il est toujours en apprentissage chez Dassault Falcon Service, mais avec un rythme encore différent : « Il n’y a plus de matières générales, uniquement techniques avec le passage régulier d’examens en fonction des modules étudiés. Par exemple : mathématiques, physique, électricité, électronique, techniques digitales, etc. Ce sont beaucoup d’informations à acquérir en quelques jours ou semaines selon la matière vue, le bac pro ne donnant finalement que des bases qui ont été approfondies en entreprise. » Un an plus tard, Nicolas est en possession de sa MC et de la partie théorique de la licence PART 66. Il lui faudra encore deux ans d’expérience professionnelle pour la valider dans son intégralité et donc pouvoir délivrer des APRS (approbations pour remise en service). Il a depuis été embauché par DFS.

« Lors de mon bac pro, j’effectuais des tâches simples comme la dépose et la repose d’antennes, de batteries, la réalisation de tests, etc., puis les tâches se sont complexifiées.Aujourd’hui, j’ai plus de responsabilités, même si c’est encore mon chef qui signe pour le moment. J’ai commencé sur Falcon 50, 900, 2000 et j’interviens aujourd’hui sur tous types de Falcon : 7X, 8X et bientôt le 6X ! Avant même d’entamer mes études, je m’imaginais entretenir des Airbus, mais les jets d’affaires sont tout aussi intéressants et bourrés de technologies qui peuvent varier non seulement en fonction du type d’avion, mais aussi des options choisies par le client. Je ne vois jamais les mêmes choses. 

En plus, je suis une famille d’avions qui a évolué au fil des ans. Par exemple, le Falcon 50 possède des commandes de vol hydrauliques et le Falcon 7X des commandes de vol électriques. De manière générale, dans un avion, il y aura toujours quelque chose couplé avec de l’électrique. »

Pour sa part, Nicolas trouve la radionavigation passionnante où de « simples » capteurs permettent de prévenir les collisions. Il touche à la fois au cockpit, au câblage, aux antennes situées sous le fuselage. Il utilise fréquemment des bancs d’essais pour tester tous les équipements. Nicolas vise déjà une qualification de type (QT) Falcon 2000, son avion préféré, « performant et sympa à dépanner », ensuite, il verra…

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Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.

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