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Se former et travailler pour Skyguide

Emmanuel Dufour, 50 ans, souhaitait être contrôleur aérien. Il est entré trop tard chez Skyguide pour cette fonction, mais, aujourd’hui, c’est lui qui les recrute !

Emmanuel, de nationalité suisse, est menuisier. Au retour d’un long voyage, il hésite à reprendre son métier, et lorsqu’un ami lui dit que Skyguide recrute, il saute sur l’occasion pour changer de voie. Skyguide est une société privée mandatée par la Suisse pour surveiller son espace aérien. Emmanuel a 26 ans, la limite d’âge pour candidater comme contrôleur aérien (elle est de 28 actuellement), alors il intègre son service de la navigation aérienne qui lui donne tout de même la possibilité de se réorienter par la suite, à condition de le faire avant ses 30 ans.

« Le service de la navigation aérienne gère toute la logistique qui se trouve autour du contrôleur. Ici, on est davantage dans la gestion d’informations. Ce service englobe la météorologie, les vols VFR et spéciaux : d’urgence, d’évacuation sanitaire, gouvernementaux, etc., et, enfin, le flow management [la régulation du trafic aérien] qui travaille, lui, exclusivement avec Eurocontrol. »

Trois ans plus tard, en 2003, alors qu’il a entamé la formation théorique pour devenir contrôleur aérien, on lui propose un poste de manager qu’il accepte. Emmanuel évolue en tant que chef de service opérationnel pour la gestion des plans de vol, de la météo et des vols d’urgence. Ils sont quatre managers, avec chacun une spécialisation, pour gérer un service ouvert H24 comptant une soixantaine de personnes. Emmanuel a donc fait le choix de ne pas se réorienter vers le contrôle de la circulation aérienne, mais son parcours lui permet, plus tard, de changer de travail. En 2008, il devient en effet instructeur à la formation de base et continue des contrôleurs aériens à Genève, puis il va s’occuper de leur recrutement à partir de 2017.

Contrôleur aérien en Suisse

« Chez Skyguide, nous acceptons tout le monde. Il faut juste être dans la fourchette des 18-28 ans, détenir au minimum un bac général, maîtriser l’anglais, et, bien sûr, déposer sa candidature à l’une de nos offres d’emploi. Avoir des connaissances aéronautiques n’est pas nécessaire. Nous recrutons chaque année une cinquantaine d’élèves contrôleurs aériens pour remplir les commandes opérationnelles suisses. Passé la sélection, l’élève contrôleur de la circulation aérienne entame sa formation – rémunérée – qui s’étale sur trois ans environ, avant d’entrer en poste. »

La sélection se déroule sur trois/quatre jours. C’est une phase importante qui permet de déterminer si le candidat a les qualités pour exercer le métier. La première étape est de réussir les tests FEAST (First European Air Traffic Controller Selection Tests) d’Eurocontrol, des tests psychotechniques qui s’étalent sur deux fois quatre heures sur ordinateur où sont évaluées : la réactivité, la mémoire, la prise de décision, la vision dans l’espace, la gestion du stress, etc. des candidats ; 80 % d’entre eux sont éliminés à cette étape. Ils passent également un test d’anglais, effectué en visio, non éliminatoire. « On demande aux candidats de savoir écouter, comprendre et parler la langue. »

Si les personnes réussissent, elles entrent dans l’étape des « familiarisation days », déjà pour vérifier leur envie en les mettant au contact de contrôleurs dans les secteurs de contrôle : tour, en route, etc., puis en les réunissant par groupes sur 24h00 pour du « team building » où sont également présents des experts en facteurs humains, des psychologues, des contrôleurs, etc.

Les personnes retenues partent ensuite en formation dans l’académie Skyguide située à Zurich. Durant cette première année, les élèves contrôleurs alternent entre cours théoriques et simulateurs. Puis ils vont être dispatchés, selon leurs souhaits et langues parlées – en Suisse, on parle à la fois allemand, français et italien –, sur un aéroport où ils vont être formés sur site durant deux ans environ. « Vous pouvez soit être contrôleur tour approche ou en route ou militaire, pour les nationaux dans ce dernier cas. En cas de changement d’aéroport, par exemple, une nouvelle formation courte sera nécessaire pour apprendre les procédures locales. Mais pour passer de la tour de contrôle à un secteur en route, il faudra faire le rating du métier, car ils sont totalement différents. On estime qu’il faut 5 ans d’expérience pour être un bon contrôleur, soit à l’aise, bicanal, multitasking, etc. »

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Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.

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