L’option Structure pour orientation
Alexandre, 22 ans, est chaudronnier mécanicien structure au sein de l’AIA de Clermont-Ferrand.
Alexandre veut au départ devenir pilote, mais ses centres d’intérêt sont aussi la mécanique et l’aviation militaire. Il se ferme cette première option, car ses notes sont jugées trop moyennes, et se renseigne sur le métier de mécanicien aéronautique. Il retient le bac pro Aéro enseigné par le lycée Roger Claustres, à Clermont. Il n’est pas pris, mais on lui propose de s’inscrire en CAP Aéro, option Structure, sur deux ans, pour acquérir un premier niveau de connaissances, ce qu’il fait en 2018. « Au départ, j’étais déçu, car je visais l’option Systèmes pour entretenir des moteurs, mais le lycée ne la dispensait pas en CAP. Pour finir, cela a été une révélation. Les cours m’ont permis de découvrir que j’aimais travailler les matières, créer des formes… Il ne faut pas rester sur ses premières impressions, on peut être surpris, en bien. » Ses résultats s’en ressentent, puisqu’il a désormais 17 de moyenne générale.
Alexandre entre ensuite en bac pro Aéro, option Structure, en deux ans. Lors de son CAP, il a fait un stage sur la base 123 d’Orléans, dans son l’atelier de maintenance. Ici, il est à l’AIA de Clermont, dans l’atelier des éléments déposés. « Après la maintenance, on nous envoie les pièces déposées. Je fais de la chaudronnerie. J’inspecte d’abord la pièce pour vérifier l’absence de criques. Mes premiers outils sont mes yeux et mes mains, mais je peux utiliser des miroirs, des loupes… En cas de doute, je fais appel au contrôle non destructif. Avec l’expérience, on finit par connaître les points sensibles des pièces. S’il n’y a rien, la pièce continue son chemin. S’il y a une crique, je m’adresse au préparateur qui décide de la réparation à effectuer, à moins que ce soit un petit défaut, par exemple une bosse à redresser. Celui-ci effectue des recherches, prend contact avec le constructeur, et me fournit un doc de travail. Je peux soit demander une pièce en stock pour la retravailler et la mettre en conformité avec le plan, soit la fabriquer dans son intégralité, ce qui est plus rare. Le tout est ensuite contrôlé. » Alexandre continue son stage dans le même service en seconde année de bac pro.
Une mention complémentaire pour pratiquer
Diplômé en 2022, il veut acquérir de l’expérience et s’inscrit en mention complémentaire (aujourd’hui certificat de spécialisation) Technicien en chaudronnerie aéronautique et spatiale (TCAS), effectuée en alternance à l’AIA, cette fois sur la chaîne, directement sur Mirage 2000. « Cette année supplémentaire m’a beaucoup apporté. Je ne voulais pas partir sur un BTS qui m’aurait mené au métier de préparateur, je voulais rester dans le manuel. » Il s’inscrit en parallèle au concours des meilleurs apprentis de France et se verra remettre plusieurs médailles d’or.
Il est sur chaîne, mais, comme auparavant, la première phase est l’inspection, cette fois-ci sur des zones de l’avion. « J’appréhendais un peu ce changement, car c’est impressionnant de se trouver face à un Mirage 2000. » Il travaille aux côtés de techniciens avionique, aéronautique, structure. S’il repère quelque chose, un mécanicien va déposer la pièce en question : un aileron, un bord d’attaque, etc., qu’il va de nouveau inspecter ; il se charge lui-même des plus petits éléments. Si une réparation doit être effectuée, Alexandre contacte le préparateur. « Le savoir-faire est le même, cependant les défauts peuvent être différents, avec des accès plus difficiles, comme dans un réservoir de carburant. L’atelier des éléments déposés vient en support, la chaîne est l’atelier principal. »
À la fin de son année, Alexandre postule à l’une des offres d’emploi de l’AIA. Après un test thorique, la réalisation d’une pièce, un entretien, il est embauché en 2023 comme mécanicien structure, sur chaîne, toujours sur Mirage 2000. « J’en apprends tous les jours. Quand on a un doute, on demande conseil aux collègues ou aux préparateurs. Ensemble, on trouve une solution. » Pour exercer le métier de chaudronnier, il faut être manuel, rigoureux, à la fois autonome et à l’écoute. Ne pas avoir peur de l’anglais : « Sur le Mirage 2000, la documentation est en français, ce qui n’est pas le cas sur l’A400M, par exemple. Il ne faut pas que la langue soit un frein dans son parcours. J’ai appris l’anglais technique au lycée, puis je me suis perfectionné sur le terrain. »
Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.
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