Référent navigabilité

David, référent navigabilité chez OSAC

David, 25 ans, est référent navigabilité au sein de la Direction des méthodes et des développements d’OSAC.

L’un des événements marquants de son enfance a été l’arrivée de l’A380, mais cet intérêt pour l’aéronautique va réellement se manifester au cours de ses études. Après un bac S, David s’inscrit en classe préparatoire aux grandes écoles avec l’idée d’intégrer l’armée. Il se réoriente cependant vers une prépa intégrée un an plus tard : « Trop de théorie, pas assez de pratique. » Il rejoint l’ESTACA en 2016. L’ambiance change, ainsi que l’enseignement. Dès la première année du cursus, David effectue un stage ouvrier d’un mois dans un centre de maintenance de jets d’affaires au sein d’une équipe de mécaniciens. Il apprécie l’aspect global de cette activité qui allie à la fois la technique et la gestion des ressources : « J’ai pu comprendre une partie des enjeux de la maintenance. » Il a trouvé sa voie.

L’année suivante, il trouve une place chez Air France Industries pour effectuer de la maintenance en ligne sur 777. C’est une nouvelle facette : aviation commerciale et en ligne avec une pression supplémentaire puisque les passagers sont, parfois, déjà à bord et attendent de partir. S’ensuit une expérience de huit semaines à l’étranger. En quatrième année, l’école conseille à ses élèves de trouver un stage différent de manière à s’assurer de leur orientation. David intègre un grand groupe dont les enjeux peuvent s’apparenter à ceux de l’aérien, la SNCF, comme chargé de méthodes. Son rôle était de simplifier les tâches des mécaniciens en apportant un complément en matière d’outillage, d’organisation, etc. Au moment de choisir sa spécialisation pour sa dernière année, il va – sans surprise – opter pour l’exploitation et la maintenance aéronautiques.

La réglementation

Cette spécialisation contient un enseignement poussé sur la réglementation : certification, navigabilité, etc. L’intérêt de David pour ce domaine va croître avec le projet industriel qu’il doit mener. Une école de pilotage créée par un Français aux USA souhaite pouvoir délivrer les doubles licences « pilote » FAA et EASA, il lui faut la reconnaissance européenne et David va participer à l’élaboration de son manuel. « Si, pour la plupart, la réglementation n’est pas considérée comme « sexy », il faut savoir qu’elle est la condition essentielle pour que le transport aérien soit sûr. Elle est la base de tout. » David va ensuite effectuer son stage de fin d’études à OSAC, au sein de la Direction des Méthodes et des Développements comme chef de projet d’intégration de la Partie 21 Light, un nouveau règlement européen qui concerne la conception et la production des aéronefs d’aviation générale. OSAC exerce, par délégation de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), des missions d’expertise, d’instruction, de contrôle et de vérification et délivre des documents relatifs à la navigabilité. Diplômé en 2022, OSAC l’embauche en tant que référent navigabilité, il poursuit ses travaux commencés en stage.

La navigabilité

« La navigabilité est l’aptitude d’un aéronef à voler en sécurité, vis-à-vis de ses occupants, des autres aéronefs et des personnes survolées. J’ai pour mission de soutenir les inspecteurs d’OSAC et les usagers sur le plan réglementaire et technique, d’analyser les règlements et leurs évolutions, de créer des procédures et des guides à destination des usagers, de mettre en place des formations et de former les inspecteurs d’OSAC… ». Chaque référent a ses spécialités, soit la Partie 145, 21 et 21 Light en ce qui le concerne. « L’objectif est de devenir expert concernant un ou deux règlements. Il ne s’agit pas de les mémoriser dans leur intégralité, puisqu’ils seront amenés à évoluer, ce qui implique une certaine remise en question de son travail. Ce n’est pas parce qu’on a une question semblable à la précédente que la réponse va être la même. » David est également en cours de qualification pour devenir inspecteur aéronautique, ce qui lui permettra d’être en lien avec la réalité du terrain. Il a définitivement trouvé sa voie.

Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.