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Thibault, ingénieur système MilSatCom

Thibault, 28 ans, est ingénieur système MilSatCom, « Military Satellite Communications », chez Thales Alenia Space.

Thibault a toujours été intéressé par l’aérospatial, un milieu qui lui semble inaccessible de son point de vue d’enfant. Au lycée, l’idée fait son chemin. En bac S, il sait déjà qu’il veut s’orienter vers l’ingénierie. Thibault se rend donc sur les salons à la rencontre des écoles et interroge leurs représentants sur les débouchés dans le secteur. Il trouve un établissement où le cursus spatial est bien balisé : l’IPSA, qui forme ses ingénieurs en 5 ans. « Le programme de leur prépa intégrée est semblable à la filière PSI, la chimie en moins. Une partie des cours est consacrée à l’aéronautique et au spatial avec plusieurs projets dédiés, ce qui est nouveau pour moi et passionnant. Nous avons aussi deux stages ouvriers à faire. » Thibault ira chez Safran pour le maintien en conditions opérationnelles (MCO) de bancs d’essais électroniques, ainsi que chez Saint-Gobain, en production.

La première année de son cycle ingénieur, Thibault entre dans le vif du sujet : maîtriser les techniques fondamentales du domaine aérospatial avec une orientation, en ce qui le concerne, mécanique et propulsion. Il passera également un semestre en Angleterre, à l’université de Salford, dans le cadre d’un échange. La deuxième année, il se spécialise véritablement dans le spatial : conception de fusées, satellites… Il sera assistant ingénieur mission satellite au sein de l’institut de recherche F’SATI, en Afrique du Sud, pour modéliser et évaluer des possibilités d’implémentation de systèmes propulsifs pour la correction orbitale et la désorbitation de CubeSats, des nanosatellites cubiques. « Il est indispensable de comprendre ce qu’il se passe en mécanique spatiale et orbitale. »

L’opérationnel, c’est bien, la conception encore mieux

Thibault effectuera son stage de fin d’études au CNES, sur la base de lancement de Kourou en tant qu’ingénieur stagiaire sauvegarde vol. Responsable en opération, ce métier consiste notamment à assurer la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement dès qu’un lanceur quitte le sol de la base de lancement. En six mois, il participera à quatre tirs. « La partie opérationnelle est impressionnante, mais on est ici en fin de vie du projet. Je me suis rendu compte que j’étais davantage intéressé par la partie conception des systèmes, qui commence par le besoin d’un client. » Diplômé en 2018, Thibault revient en métropole et il prend le temps de trouver un poste qui lui correspond.

En septembre, il est embauché comme ingénieur avionique chez ArianeGroup. Il développe, teste et valide des modèles d’équipements : avionique, moteurs, capteurs, d’Ariane 6 et participe à l’architecture logicielle des bancs de tests et de contrôle. Au bout d’un an, il a l’opportunité de rejoindre Thales en tant qu’ingénieur IVQ (intégration, validation, qualification) planification et transmission satellite. Il s’occupe plus exactement de l’intégration du segment sol de systèmes de communication satellite militaire (MilSatCom) : « Nous avons des clients à l’export qui commandent un système satellite. De notre côté, nous planchons sur la partie sol qui permettra de l’exploiter correctement. Ce métier est encore différent avec une orientation programmatique, logiciel, réseau, cybersécurité, radiofréquence… Je suis une nouvelle fois sur la fin du cycle de développement, mais j’ai l’opportunité de participer à plusieurs sessions pour le déploiement des systèmes à l’étranger, de former les clients… Cette expérience a été très enrichissante. »

Elle durera trois ans et lui permettra d’interagir avec d’autres entités de Thales. C’est comme cela qu’il entre chez Thales Alenia Space en octobre 2022 comme ingénieur système, pour la partie satellite. « Cette fois, j’ai la main sur toute l’architecture : segment spatial, sol et utilisateur. Un client a besoin de nouvelles capacités de communication par satellite, nous construisons avec lui ce besoin et l’affinons au niveau technique, puis nous définissons des solutions et concevons un système. » Rétrospectivement, Thibault est heureux d’avoir suivi son désir d’enfant de travailler dans le spatial : il y est arrivé !

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Ce portrait est extrait du magazine Aviation et Pilote, premier mensuel indépendant français d’information sur l’aviation générale, qui traite également de l’aviation commerciale et de l’aviation d’affaires à travers ses rubriques: 12 numéros par an + 1 hors-série dédié aux formations et métiers de l’aérien. Aviation et Pilote est aussi organisateur du Salon des formations et métiers aéronautiques.

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